Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2014 3 22 /01 /janvier /2014 22:06

Une Matermittente au TASS de Bayonne le 24 janvier 2014 à 9h30.


En 2010  la CPAM a indemnisé le congé de maternité de Maiana Bidegain, réalisatrice de documentaire, à un taux journalier de 26,14 euros bruts (soit moins de 800 euros par mois), largement en-dessous de ce qui est prévu par la réglementation. Elle a donc attaqué la CPAM pour faire valoir ses droits. Après deux audiences infructueuses en janvier et mai 2012, son dossier avait été mis entre parenthèses suite à la retraite de la juge...

Nous vous appelons à venir la soutenir au tribunal, pour montrer à la CPAM notre détermination à faire cesser le déni de droits qu'elle exerce à l'encontre des salarié-e-s à emploi!

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2014 7 19 /01 /janvier /2014 22:08

Deux Matermittentes, défendues par Maître Assoune, en audience au Tribunal de la Sécurité Sociale les 20 et 21 janvier.


Nathalie Petibon est en procès depuis deux ans contre la CPAM qui lui a refusé à tort l’indemnisation de son congé maternité. Pourtant, elle répond aux conditions d’ouverture de droits par 10 critères différents. L’audience, qui a déjà été reportée quatre fois, est déterminante et aura lieu le 20 janvier au TASS de Paris* à 13h30.

Maud Alessandrini est en procès depuis deux ans également contre la CPAM pour les mêmes raisons. Le refus de l'indemnisation de son congé maternité a entrainé la perte de son indemnisation chômage et l'impossibilité de rouvrir des droits à la suite de son congé maternité, ce qui équivaut à plusieurs mois sans aucun revenu perçu. Son audience aura lieu le 21 janvier au TASS de Versailles* à 14h00.

Ces deux cas sont emblématiques du déni de droit des salarié-e-s en profession discontinue à bénéficier de l'indemnisation de leurs congés maternité ou de leurs arrêts maladie, exercé par la CPAM. Malgré plusieurs procès gagnés ces deux dernières années,malgréles conclusions rendues par le Défenseur des Droits reconnaissant la discrimination exercée par la CPAM, celle-ci continue d'agir en dehors du respect de la loi et de son propre règlement.

Nous devons être présent-e-s en nombre lors de ces audiences pour montrer notre détermination afin que cessent les entorses répétées à la protection sociale des salarié-e-s à emploi discontinu

Nous avons besoin que vous, journalistes, relayez notre combat pour le faire avancer.


*au TASS de Paris le 20 janvier 2014 à 13h30 salle D

11 rue de Cambrai 75019 Paris, métro Corentin Cariou

*au TASS de Versailles le 21 janvier 2014 à 14h

Palais de Justice 5 place André Mignot 78011 Versailles Cedex

salle d'audience civile n°2, 1er étage

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 22:44

Au départ, nous nous sommes confrontées, comme vous, au problème de l’indemnisation de notre congé maternité par la sécurité sociale. Certaines d'entre nous ont été suffisamment énervées ou écœurées pour que la colère se transforme en action, avec l'objectif de changer la situation sur le plan juridique et politique. Nous nous sommes regroupées pour mener toutes sortes d'action (rassemblements, manifestations, courriers et rencontres avec les politiques, articles, procès au TASS et à la Cour d'Appel, vidéos, site etc). Dans le même temps, nous conseillons comme nous pouvons toutes celles et ceux qui font appel à nous, alors que comme vous, nous travaillons et avons et des enfants, autrement dit, des journées bien remplies. 

Aujourd'hui, le nombre de demande par mail ou via les commentaires du site est tel que nous n'avons plus le temps de faire émerger la question du déficit de protection sociale des salarié-e-s et faire bouger le cadre réglementaire et juridique, afin que cessent les inégalités de traitement.  

Il est de plus en plus fréquent de recevoir des mails pour connaître la marche à suivre ou choisir la meilleure façon de toucher les indemnités les plus élevées. Or nous ne sommes pas le service après vente de la Sécurité sociale ni même une annexe de cette institution, qui serait consacrée à aider les femmes à emploi discontinu sur la question de leur congé maternité.

Nous sommes trop peu nombreuses pour venir efficacement à bout de cette tâche (cela est-il seulement possible?), et il est difficile de pérenniser la mobilisation. Une des raisons de cette difficulté est sans doute que le contexte même dans lequel nous nous rencontrons (la maternité) n'est pas favorable à un engagement dans une lutte ou un collectif, et que souvent, lorsque l'on voit le bout du tunnel du désordre administratif et financier dans lequel la sécurité sociale peut parfois nous jeter, l'envie de tourner la page est grande et légitime.

Reste que, si plusieurs mails font état d'une reconnaissance éternelle ou du désir de faire un don, nous manquons de retours sur l'évolution ou la résolution des dossiers que nous accompagnons, nous manquons de forces vives, nous manquons de temps.

Nous proposons de mettre en place un forum via le groupe facebook des Matermittentes pour que chacun-e puisse restituer son expérience et partager les connaissances acquises et ainsi s’entraider, surtout pour les premières démarches.

Nous réservons donc notre temps de réponse en priorité à celles qui se voient refuser le congé maternité ou qui engagent une procédure au TASS.

Et nous vous invitons, bien entendu, à prendre une part active à la lutte en rejoignant le collectif.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 11:31

Dans le rapport de l'Assemblée Nationale sur les auditions qui ont été faites dans le cadre de la Commission sur l'emploi dans les métier artistiques, une liste de recommandations a été rédigée par les députés. La recommandation numéro 22 nous concerne, la voici :

22. Mettre un terme à l’injustice sociale dont souffrent les « matermittentes » :
– le Gouvernement doit adopter une circulaire rappelant les règles relatives au maintien des droits à la sécurité sociale afin de sensibiliser les caisses primaires d’assurance maladie sur le cas des matermittentes ;
– les discussions à venir sur les annexes VIII et X à la convention d’assurance chômage doivent permettre aux partenaires sociaux de mieux garantir les droits à l’assurance chômage des matermittentes.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:54

 


Aurélie Filippetti parle des Matermittentes à l'Assemblée nationale

 

Partager cet article
Repost0
10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 20:32

         Nous avons assisté vendredi 8 février à l'audience à la Cour d'Appel du Tribunal de Paris d'une Matermittente, l'opposant à la CPAM de Paris, pour le refus de paiement de ses indemnités de maternité. 


Dans sa plaidoirie l'avocate de la plaignante a démontré que le CPAM avait plusieurs  possibilités d'ouverture de droits si elle avait appliqué les textes réglementaires. Cette plaidoirie est soutenue par le Défenseur des Droits, lequel est intervenu par courrier pour notifier à la CPAM  le bon droit de la plaignante et souligné à nouveau l'acte de discrimination fondé sur l'état de grossesse.


La représentante de la CPAM, a affirmé que sa direction avait pris la décision d'indemniser la plaignante "par faveur", sans donner ni la date de la décision ni le montant des indemnités journalières. A ce jour, ni la plaignante, ni son avocate n'ont reçu de notification de cette décision.

Lors de sa plaidoirie, elle a plaidé en affirmant que le dossier était cependant irrecevable compte tenu des arguments de droits suivants :
- la CPAM n'avait pas à prendre en compte les cachets, en raison de l'abrogation de l'arrêté d'équivalence du 21 juin 1968, confirmé par un décret de décembre 2012.
- les congés spectacle n'étaient pas des congés payés (sic !).
- l'article L 311-5 n'avait pas à s'appliquer aux intermittents du spectacle, les intermittents du spectacle n'étant pas vraiment des chômeurs et qu'en outre, il existe des textes spécialement conçus pour cette catégorie de travailleurs. Cependant que nous savons que les textes réglementaires ne peuvent être exclusifs les uns des autres puisqu'ils existent justement pour assurer une meilleure protection des catégories en question. 

La représentante de la CPAM a avancé des arguments qu'elle n'a pas transmis à la partie adverse avant l'audience. En effet, la représentante n'a produit aucune conclusion écrite, précédant et appuyant son audition, au mépris du principe de contradiction.

A cet égard, le magistrat chargé de l'affaire n'a pas jugé utile de rappeler à la représentante de la CPAM qu'elle ne pouvait avancer des arguments de droits sans avoir fourni au préalable ses conclusions.

En outre, quelques jours avant l'audience, la représentante de la CPAM avait justifié son absence d'écriture à l'avocate de la plaignante, puisque sa direction lui avait affirmé qu'elle avait reconsidéré le dossier et qu'elle allait verser les indemnités maternité. Elle a ajouté qu'elle n'avait l'intention de plaider que pour réduire le montant des dommages et intérêts demandés incombant à la CPAM.

Comment la CPAM peut-elle dans la même audience affirmer à la fois que le dossier est finalement recevable puisque la Direction de la Sécurité sociale compte indemniser prochainement la plaignante et qu'il est cependant irrecevable sur le plan réglementaire ?

A ce jour, la plaignante réclame l'ouverture de ses droits depuis juillet 2008 ! Son dossier a été examiné par deux fois par la commission de Recours Amiable, et a été jugé au Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale, qui a débouté la plaignante de ses droits, en 2010.

Le rendu du jugement est attendu le 28 mars. 

Les Matermittentes
Partager cet article
Repost0
2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 23:04
Partager cet article
Repost0
2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 22:40

dans le cadre de la mission d'information sur l'emploi dans les métiers artistiques (affaires sociales et affaires culturelles)

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2012 6 15 /12 /décembre /2012 23:06

QUI SOMMES NOUS?

Le collectif regroupe des femmes à emploi discontinu qui luttent pour une juste application des lois et règlements par la Sécurité Sociale et Pôle emploi afin que la maternité et la maladie ne soient pas synonymes d'une rupture de protection sociale.

 

POURQUOI?

Nous sommes artistes et techniciennes intermittentes du spectacle mais aussi pigistes, vacataires, intérimaires. La particularité de notre travail est d’enchaîner des contrats à durée déterminée parfois d’une seule journée ou de quelques heures et de manière irrégulière. Nous travaillons depuis de nombreuses années de façon discontinue.

 

En raison de la particularité de nos emplois, beaucoup d’entre nous se retrouvent privées du droit à l’indemnisation du congé maternité. Nous perdons nos droits au régime de l’intermittence par le seul fait d’attendre un enfant. Ce qui normalement devrait nous garantir de nouveaux droits ou au moins la conservation des anciens, nous porte une atteinte on ne peut plus préjudiciable. Dans un Etat supposé garantir à chacun l’égalité des droits et la protection sociale, nous sommes victimes d’une discrimination suite à nos grossesses autant sur l’obtention et l’indemnisation du congé maternité par la CPAM (congé qui est obligatoire) que sur la prise en compte de ce congé par Pôle Emploi. Cette discrimination a été reconnue par le Défenseur des droits de la HALDE en 2012.

 

En France, les femmes salariées peuvent normalement prétendre à un congé maternité d’une durée de 8 à 16 semaines pendant lesquelles elles perçoivent des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale en remplacement de leur salaire.


La sécurité sociale a adopté un régime dérogatoire supposément favorable aux salariées exerçant une activité à caractère discontinu et irrégulier (L313-1 du code de la sécurité sociale). Néanmoins, il est très difficile pour ces salariées de réunir les conditions demandées pour l’ouverture au droit du congé maternité. Il en résulte que beaucoup de femmes se voient refuser une indemnisation journalière pour ce congé.


Pourtant, cette période de congé maternité est obligatoire pour les salariées. Nous sommes dans l’interdiction de travailler pendant une durée de huit semaines avant et après l’accouchement et à ce titre n’avons plus le droit de toucher aucune indemnité de Pôle Emploi. Aucune aide sociale ne vient pour autant combler cette absence soudaine de salaires et d’indemnités. Ceci induit donc une rupture brutale et totale de revenus pendant plusieurs mois. Ces femmes ne peuvent que compter sur la solidarité familiale ou sur le soutien d’un conjoint. C’est donc contraire à l’esprit de la République qui garantit l’égalité des droits. Qu’en est-il de toutes les femmes seules ou qui ne peuvent s’appuyer sur aucun soutien familial ?


De plus la non-indemnisation du congé maternité d’une femme la lèse par la suite pour le calcul de ses droits à l’indemnisation chômage car ce congé maternité n’est pas comptabilisé par Pôle Emploi. De ce fait, elle peut même perdre le bénéfice du régime de l’intermittente du spectacle. Ce ne sont donc pas que quelques semaines mais plusieurs mois voire plusieurs années de précarité qu’engendre le simple fait de tomber enceinte et cela constitue un double préjudice à l’égard des femmes enceintes intermittentes.


Le droit européen qui s’applique aux Etats membres garantit la protection sociale de la femme enceinte. La France et la République ne peuvent se soustraire de ces lois supra-nationales. Nous exigeons qu’elles respectent l’esprit de ces lois en réglementant les codes administratifs qui régissent les prestations sociales.


QUE DEMANDONS NOUS ?

 

Nous estimons qu'il est urgent de mettre en place :

- une protection financière minimum de la femme en congé maternité

 

- des réglementations adaptées à la spécificité des emplois discontinus (intermittents du spectacle, vacataires, pigistes, intérimaires)

 

- une transparence et des explications de la part de la CPAM et de Pôle Emploi dans leurs traitements des dossiers 

- une mise en conformité de toutes les antennes de ces structures avec un personnel formé et compétent capable de renseigner correctement les assurées ou allocataires sur leurs situations, y compris celles et ceux dans des situations très particulières.

 

 Nous dénonçons :

- le caractère injuste et discriminatoire avec lequel les femmes à emploi discontinu se voient accorder ou non leur congé maternité

- l'absence de protection sociale des femmes enceintes et jeunes accouchées dans ces emplois 

- l'absence de cohérence et de prise en compte des structures entre elles : CPAM, Pôle Emploi; Caf...

- le caractère aléatoire avec lequel les dossiers sont traités d'une antenne à l'autre sans aucune explication et les dysfonctionnements récurrents de ces systèmes 

 

QUE FAISONS NOUS?

 

- Nous nous sommes organisées bénévolement grâce au blog
« Les Matermittentes » afin d’assurer un soutien aux femmes qui vont ou qui ont déposé un dossier de demande de congé maternité

 

- Nous avons saisi la HALDE en juin 2010 avec 30 dossiers. Le défenseur des droits a conclu à une discrimination fondée sur l'état de grossesse exercée par la CPAM et Pôle emploi à l'encontre des femmes à emploi discontinu. Nous avons déposé ces recommandations à la CNAMTS en avril 2012. A ce jour, nous n’avons constaté aucune amélioration dans le traitement des dossiers de demande de congé maternité des intermittentes.

 

 

- Nous avons interpellé les élus, les députés et les ministres.

Octobre 2010 - Rassemblement devant l'Assemblée Nationale contre le PLFSS.

Novembre 2010 - Convocation des Matermittentes au Ministère du Travail.

Février 2011 - Audition des Matermittentes par le groupe CRC à l'Assemblée Nationale.

Avril 2011 - Rendez-vous au Ministère du Travail.

Mai 2011 - Audition des Matermittentes au Sénat par Claire-Lise Campion Janvier 2012 - Rendez-vous au Ministère du Travail.

 

 

- Nous soutenons les intermittentes qui saisissent le TASS. Certaines ont obtenu gain de cause devant ce tribunal, preuve juridique que les refus de l’indemnisation d’un congé maternité n’étaient pas justifiés.

Septembre 2011 et Février 2012 - Victoires de deux Matermittentes au TASS.

Septembre 2012 - Victoire au Tass d'un intermittent du spectacle contre la Sécurité Sociale concernant un arrêt maladie, soutenu par les Matermittentes.

Novembre 2012 - Procès d'une Matermittente, en attente du jugement.

- Nous avons alerté l'opinion, la presse, les médias, les personnalités publiques. 

Articles dans la presse (Rue 89, Le monde.fr, Revue de l’Observatoire des pratiques culturelles, journal Femmes Egalité, revue Egalité, Causette…) entretiens radiophoniques (France inter, France Culture), lettreouverteà Carla Bruni-Sarkozy,participation aux rencontres des Féministes en mouvement

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2012 2 04 /12 /décembre /2012 20:05

        Nous étions une dizaine de personnes (du collectif Les Matermittentes et de la Coordination des Intermittentes et Précaires d'IDF) au TASS de Paris, à 9H30, salle D pour l'audience d'Olivia contre la CPAM de Paris. L'avocate qui la défend a déjà gagné les trois procès précédents avec le collectif.

 

L'avocate d'Olivia, en premier lieu, a demandé à la juge de constater une erreur de calcul de la CPAM concernant les cotisations de la plaignante sur les 6 mois précédant le début du congé maternité, soit de Juin 2010 à Novembre 2010.

En effet la CPAM comptabilisait 7908,72€ alors que l'assurée avait cotisé à hauteur de 8148,72€ en ne prenant en compte que les cotisations maladies portées sur les bulletins de salaire et à hauteur de 8944,72€ en ajoutant les cotisations versées dans le cadre des congés spectacles.

Elle a insisté ensuite sur le fait que la CPAM n’avait pas pris en compte les cotisations congés spectacles pour le calcul des cotisations, ce qu’elle a tendance à faire systématiquement.

Elle a insisté aussi sur le fait qu’il n’y a aucune raison pour que ces cotisations ne soit pas prises en compte alors qu’elles le sont pour les salariées au régime générale.

 

Elle a fait ensuite remarquer à la juge que la CPAM fait systématiquement des erreurs de calcul dans les cas d’ouverture de droits pour les intermittents, que ce soit pour le nombre d’heures pris en compte, le montant total des cotisations, les articles du code de la sécurité sociale volontairement « oubliés ».

Elle a cité notamment un des dossiers précédents dans lequel l'assurée s'était vue refuser une ouverture de droits car la CPAM car elle n’avait pas appliqué l’article 311-5 alors qu’elle aurait dû le faire puisqu’il y a eu des directives à ce sujet. Le procès a été gagné en février 2012.

 

L'avocate a ensuite cité toutes les ouvertures de droits demandées par la CPAM pour avoir droit aux indemnités journalières de l’assurance maternité.

Elle a expliqué que la plaignante ne remplissait pas certaines conditions d’ouverture de droits car elle n’avait pas fait assez d’heures, et que la CPAM de Paris demandait alors, conformément aux dispositions de l’article R313-3, d’avoir cotisé sur 1015 fois la valeur du SMIC horaire dans les 6 mois précédant la date de début de grossesse ou de repos prénatal.

La CPAM demande donc d’avoir cotisé 8992,90€ sur une période de référence de 6 mois.

Elle a expliqué alors qu’on ne parvient à cette somme qu’en se basant sur une durée de travail hebdomadaire de 39 heures, alors que depuis la loi AUBRY (qui date de 2000) qui a réduit la durée hebdomadaire légale de travail, une semaine travaillée sans heures supplémentaires ne compte que 35 heures, soit 4 heures de moins.

Elle a fait alors le calcul devant le juge, lui démontrant que la CPAM aurait dû demander de cotiser 8062,62€ au lieu de 8992,90€, et qu’en conséquence, l'assurée a cotisé au delà du nombre d’heures légal mensuel sur la période de référence de 6 mois.

 

Elle a alors demandé à la juge de constater que le rejet de la demande d’indemnisation de congé maternité ne résulte pas du fait que l'assurée a insuffisamment cotisé mais de l’obsolescence du texte qui articule la valeur du salaire minimum de croissance et la durée légale du temps de travail sur une période donnée de 6 mois ou de 12 mois.

De constater également que l'assurée a bien cotisé 6 fois le montant mensuel du SMIC sur la base de la durée légale du temps de travail et que cela aurait dû permettre d’ouvrir des droits aux indemnités journalières de l’assurance maternité.

Elle a insisté sur le fait que l’absence de mise en adéquation du code du Travail et du code de la Sécurité Sociale a privé l'assurée du droit à la protection des femmes enceintes, et que la France viole les directives européennes en ayant ainsi réduit les droits à la protection de la maternité.

Elle a dénoncé la CPAM qui continue à appliquer chaque jour cette disposition, alors qu’elle ne peut prétendre ignorer que les lois ont changées. Elle a ajouté qu’il est inadmissible de la part de la CPAM de ne pas avoir fait le nécessaire pour changer ces dispositions, et ceci dans le but de faire des économies sur le dos des personnes malades et des femmes enceintes.

Elle a cité de nombreuses lois, articles, concernant la protection de la femme enceinte. Elle a aussi rappellé que le défenseur des droits avait rendu des conclusions confirmant la discrimination exercée par la CPAM envers les femmes à emploi discontinu en matière de maternité.

Pour finir, elle a insisté sur le fait qu’une femme enceinte et sur le point d’accoucher n’a pas le doit de travailler. Qu’il est inadmissible que l'on interdise à une femme enceinte de travailler si la CPAM ou d'autres instances ne lui versent aucune indemnité, la laissant donc sans revenus pendant plusieurs mois, au moment de l’arrivée d’un enfant.

Elle a terminé par les conséquences morales et financières subies par l'assurée dues au refus de l'indemnisation du congé maternité : en effet Olivia s'est retrouvée sans revenus avec un enfant à charge, ses parents ont du l’aider financièrement, et, suite au refus d’indemnisation du congé maternité par la CPAM, elle a perdu ses droits à pôle emploi, ce qui constitue une double peine.

 

Elle demande 10000€ de dommages et intérêts et 1500 au titre de l’article 700 du Code de Procédure Civile

 

L'avocate a clairement exprimé son ras le bol en insinuant que si la CPAM faisait correctement son travail et ne désavantageait pas systématiquement les intermittents, on arrêterait de venir encombrer les tribunaux !

.

 

De son côté, la représentante de la CPAM, a fait preuve d’une mauvaise foi considérable.

 

Elle a commencé par dire qu’effectivement elle reconnaîssait avoir fait une erreur de calcul mais « seulement de 200€ »( !), et que cela était sûrement dû au fait que le bulletin de salaire manquant ne lui avait pas été adressé ! (la CPAM a demandé 3 fois de lui adresser TOUS les bulletins de salaire, ce qui a été fait).

Ensuite, elle a eu le culot de dire que la CPAM ne refusait pas du tout de prendre en compte les cotisations des congés spectacles ( !!!!!), mais que c’était compliqué d’inclure ces congés puisqu’ils sont versés sur une année.

Cerise sur le gâteau, elle a nié le fait que la CPAM à tendance à léser les intermittents, et explique que leurs dossiers sont traités et étudiés normalement ! Ce à quoi la juge a répondu qu’effectivement c’était un peu de la paranoïa, ce qui n’a pas du tout mais alors pas du tout plu à notre avocate! Elle a dit pour finir qu’elle ne faisait qu’appliquer les textes, et que dans ce cas ce n’est pas à la CPAM de faire en sorte que les textes soient modifiés pour les 35 heures.

 

Voilà. Elle a été minable, elle a hésité, bafouillé, bref une catastrophe.

Nous avons tous remarqué que sa copine de la CPAM assise un peu plus loin a ricané et levé les yeux au ciel pendant toute la plaidoirie de notre avocate.

 

Le but est que la juge constate les faits par écrit, pour que nous puissions ensuite écrire au ministère de la santé, au préfet etc, et leur demander alors, écrits de la juge à l’appui, le paiement du congé maternité.

Verdict le 25 Janvier 2012. On croise les doigts.

 

Depuis que la Cpam a perdu concernant l'application de l'article 311-5, de nombreux cas son réglés une fois la Commission de Recours Amiable saisie, plus besoin d'aller jusqu'au TASS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le Collectif Les Matermittentes (LCLM) matermittentes@gmail.com
  • : Le collectif regroupe des femmes à emploi discontinu qui luttent pour faire valoir leurs droits en matière de congés maternité et d'arrêts maladie. Nous luttons pour une juste application des lois et règlements par la Sécurité Sociale et Pôle emploi afin que la maternité et la maladie ne soient pas synonymes d'une rupture de protection sociale.
  • Contact